Portrait de sociétaire : Jean-Louis Maurer
Nous habitons à Draveil depuis 20 ans, et avons d’abord été clients du magasin de Soisy-sur-Seine. Quand celui de Montgeron s’est ouvert, comme il était un peu plus près, c’est celui que nous avons adopté. Puis avec l’ouverture de celui d’Athis-Mons, nous alternons maintenant entre Athis-Mons (un peu plus près pour nous, mais nous devons prendre la voiture) et Montgeron (où je peux aller acheter à vélo de petites courses). Nous faisons la plus grande partie de nos courses alimentaires à Biovivéo.
Je suis devenu sociétaire en 2007, pour participer au challenge collectif, qui était à l’époque d’arriver à proposer une offre de proximité complète et cohérente de produits bio et de rendre visibles ces produits. Je suis devenu sociétaire aussi, bien sûr, parce qu’intéressé par la forme coopérative des magasins (aussi bien au niveau national pour Biocoop, qu’au niveau de Biovivéo). C’est loin d’être le cas dans tous les magasins bio, même dans le réseau Biocoop.
Si je suis client régulier, je n’ai pas une grande activité en tant que sociétaire. Il y a quelques semaines, j’ai tenu avec une amie une “table sociétaire ” au magasin d’Athis pour rencontrer les clients, les écouter, leur expliquer notre fonctionnement et les inviter à nous rejoindre. Désormais retraité, j’essayerai de participer un peu plus, aux inventaires par exemple.
Des rêves d’avenir pour la Coopérative ? Pour faire écho à ses fondamentaux et à ses valeurs (solidarité, éthique, protection de l’environnement et de la santé…), j’imagine une évolution vers plus de véganisme. Par exemple, une offre de produit en rayon traiteur (car actuellement, on trouve essentiellement des produits végan au rayon frais, mais qui sont souvent suremballés) ; autre exemple, une offre de produits dérivés type chaussures ou articles d’habillement… Mon épouse et moi sommes végétariens depuis pas mal de temps, sans être toutefois végans mais nous veillons à la composition des produits que nous achetons, et notre évolution me semble cohérente avec les valeurs de la Biocoop : elle-même ne devrait-elle pas évoluer dans le même sens ?
Cela ne signifie pas qu’il faille forcément renoncer à proposer des produits carnés dans nos magasins d’autant que le cahier des charges de la Biocoop nous assure d’un haut niveau d’attention à la qualité de ces produits. Mais cela signifie pour moi que la Biocoop doit affirmer parmi ses valeurs le respect de l’animal ; nous avons par exemple apprécié la mise en rayon des oeufs “Poulehouse” (“l’oeuf qui ne tue pas la poule”)… malgré le prix élevé de ces derniers.
D’autre part, j’aimerais que les principes éthiques de la Coopérative locale et de Biocoop se développent, et qu’on arrive à se démarquer lisiblement de la grande distribution et de son greenwashing : continuons à marquer nos différences sur les modes de transport (pas de transports en avion), la préférence pour le local, les circuits les plus courts possibles (en particulier dans le cas du transport des animaux dits “de boucherie”, le respect du producteur-paysan. Voilà ce qui constitue l’actuel challenge…
J’apprécierais enfin que la Coopérative s’associe à des démarches contre l’artificialisation des terres agricoles ou les “grands projets inutiles”, Europacity par exemple… Qu’elle fasse signer des pétitions en magasin, et que le nom de la Coopérative apparaisse dans les prises de position publique contre de tels projets.
En effet, sans ces évolutions “éthiques”, l’offre Biocoop actuelle risque d’être copiée pas la grande distribution, déjà pas mal placée dans les produits bio, locaux et de terroir, et donc de ne pas réussir à rester une véritable alternative.