J’ai connu Biovivéo alors que je travaillais dans une autre enseigne bio. Biovivéo cherchait un responsable pour le magasin d’Athis-Mons. J’ai fait une lettre de motivation originale, où j’ai pris le risque d’expliquer de manière directe et profonde en quoi ce poste m’intéressait : j’étais conscient des contradictions de l’enseigne où je travaillais, qui propose aussi des produits non bios, des produits hors-saison… et je pensais que les choix de Biocoop me ressembleraient plus.
L’entrée en fonction à Athis-Mons a été un peu difficile pour moi, car le magasin n’était ouvert que depuis un peu plus d’un an, et il y avait encore beaucoup de choses à structurer. Comme j’avais déjà une expérience de management et de gestion dans un autre domaine (je viens du milieu de l’audiovisuel), j’ai relevé le défi ! Je me suis vraiment senti très bien accueilli, la communication interne a été très facile, le contact “inconscient” avec l’équipe a été excellent, bien que ma langue maternelle soit l’espagnol. Pour moi, les 3 “pattes” importantes de cette fonction sont la gestion de l’équipe, la gestion du stock, et la communication extérieure. Au début, j’ai surtout mis l’accent sur les deux premiers… Dans la Coopérative, il y a un certain fonctionnement horizontal où tout le monde travaille ensemble, et j’ai cherché à soigner et perfectionner ces liens humains.
Pour des raisons familiales importantes, j’ai du quitter mes fonctions salariées fin juin 2016, mais je reste sociétaire, et souhaite m’impliquer plus loin, car je crois à cette Coopérative, et pour moi le statut et la nature des tâches que j’y accomplis ne sont pas importants. Depuis le départ, la Coopérative m’intéresse “intellectuellement”, et comme salarié j’ai eu envie de m’impliquer au delà du travail rémunéré, car je partage valeurs et affinité humaine.
Dans l’avenir, je souhaite que la Coopérative ne grandisse pas trop, pour rester cohérents avec nos valeurs. Par contre, je souhaite que notre approche puisse inspirer, influencer d’autres structures pour être bio, éthiques, et suffisamment rentables pour être durables, sans tomber dans les travers de la “croissance” de l’économie en général.
Je ne peux pas imaginer travailler dans une structure qui soit loin de mes pensées… J’ai besoin de sentir de la cohérence entre mes pensées et mes actes, et j’apprécie de participer à une certaine métamorphose, à une forme de militantisme non culpabilisant.
Je réalise ici qu’on peut avoir une hiérarchie respectueuse dans les 2 sens, un rapport plus humain sans que la notion d’autorité soit perdue. Ici, il y a une écoute, rien n’est géré de manière autoritaire, même s’il y a toujours besoin de contre-pouvoirs. C’est quelque chose à continuer de soigner au sein de la Coopérative qui grandit.