Je m’appelle Jérôme Miquelestorena. Je suis arrivé “dans le bio” par un collègue, suite à un gros souci de santé (cancer de la thyroïde) il y a deux ans : en 5 mois de temps j’ai décidé de manger 100% bio. Maintenant je ne vais plus ailleurs, car ailleurs c’est le même prix et c’est moins bon. Je vais chez Biocoop pour toutes mes courses car je veux du Bio-Local-Ethique-DeSaison.
Je suis devenu sociétaire car je veux changer les choses à ma manière comme je peux, d’où mon idée d’investir dans des projets qui ont du sens pour récupérer l’argent dont j’ai besoin pour mes projets, car sans argent je ne peux rien faire dans le monde d’aujourd’hui. J’ai pris une première part l’année dernière pour voir un peu comment ça marchait, et envisage d’en prendre prochainement plus.
J’ai aussi fait l’inventaire l’année dernière, mais avec mes soucis de santé je n’en fais pas plus pour l’instant. Maintenant, je sais faire un inventaire !
Je suis assez fan du sociétariat car on ne licenciera pas des gens pour me donner des dividendes, et aussi parce que je tiens au principe démocratique. C’est le groupe qui compte, et pas les dividendes de l’individu, et en plus il y a un principe démocratique. C’est l’un des rares systèmes de ce monde que je trouve bien ficelé.
Mes rêves d’avenir pour la Coopérative ? Que la fin du remboursement du prêt pour l’achat du magasin Montgeron, et l’augmentation de fréquentation des 3 magasins, permettent à la Coopérative de continuer de développer son travail, qui est un rare rayon de lumière dans le monde de l’agro-alimentaire; je suis content de ne plus participer au système qui fait qu’un agriculteur se suicide tous les deux jours. Pour nos enfants, nous avons le devoir de ne pas laisser un monde pourri, ou au moins de se bouger vite et tout de suite pour changer de système. J’en discute beaucoup à mon travail et autour de moi, et malheureusement je vois que les gens ne sont pas prêts à changer leur quotidien, happés par leurs soucis de fin de mois, et leur survie.
Je déménage en Bretagne prochainement, et j’ai pu visiter le magasin Biocoop là bas, et me réjouis d’avance de continuer là bas pour m’investir dans ce collectif qui fait sens. D’autant plus que je me sens souvent seul avec ce combat là… quand on est ouvert sur les autres, on est plus seul que ceux qui sont individualistes !