Notre rencontre avec la Coopérative remonte à des lustres, nous ne savons même plus trop quand ! Au début, nous venions acheter à Soisy/Seine des choses que nous ne trouvions pas ailleurs... puis nous avons pris goût aux cours de cuisine… et ça a brisé la glace !
A l’époque, nous avions déjà des gestes responsables dans de nombreux domaines, mais cela ne se traduisait pas encore dans notre quotidien alimentaire.
Après, ce qui nous a vraiment conquis, c’est la notion de respect du cultivateur : acheter un produit qui respecte le producteur. Nous faisons partie d’une AMAP pour aider un producteur en particulier : c’est un engagement plus personnalisé. Mais pour le reste, on achète tout à La Clairière (nous avons encore du mal à dire Biovivéo, après plus de 15 ans à dire La Clairière !). Quand il s’est agi de passer d’achats “occasionnels” à “très réguliers” puis “presque tout le temps”, le réflexe a été : “si on veut avoir la chance d’avoir un magasin comme ça à côté de chez nous, si on veut contribuer, c’est le moment de prendre des parts” : et nous sommes devenus sociétaires.
Quand nous repensons aux origines de nos prises de conscience, nous nous rappelons que nous avions une cousine qui passait pour “l’hurluberlue”, et qui était à l’époque membre d’une Coopérative d’achat à Evry. Nous la voyions comme une excentrique, extrémiste et marginale… et finalement petit à petit nous nous sommes rendu compte que les luttes qu’elle avait menées sur différents sujets étaient bien-fondées, et venaient sur le devant de la scène médiatique. Du coup, incités par cette cousine, nous sommes allés au salon Marjolaine, et l’ambiance nous a plu ! Alors que Christian exerçait une activité professionnelle dans le BTP, secteur très pollueur, nous avons eu envie à un moment donné de “rattraper le temps perdu”, et aussi les dégâts de la Société…
Ce dont nous rêvons, c’est qu’il y ait plus de gens qui puissent s’approvisionner en bio, et qu’on sorte du côté “clan de ceux qui mangent du bio”; que la bio soit démystifiée et que les consommateurs s’approprient petit à petit leur avenir. C’est qui le patron ? Ceux qui achètent ! Quand on voit le prix des produits industrialisés pas bons pour la planète ni pour la santé… nous rêvons que ce ne soit pas le porte-monnaie qui fasse que les gens mangent n’importe quoi !
Ce que nous apprécions à La Clairière (NDLR : Biovivéo Soisy/Seine), c’est que c’est à taille humaine, et que nous n’achetons réellement que ce dont nous avons besoin. Catalogués bio, nous nous faisons encore moquer là dessus : alors on dit souvent “achetez une carotte bio, goûtez, et après vous verrez que ce n’est pas la même chose”.
Etant Croqueur de Pommes engagé, j’agis (NDLR : c’est Christian qui parle) auprès des parents pour éviter que leurs enfants ne soient intoxiqués par des pommes “industrielles” très traitées, et je fais des animations pour promouvoir la variété et la diversité des pommes, et quand je participe à des stands extérieurs je sensibilise à ces questions. Au niveau de la Coopérative, nous participons tous les deux aux inventaires, et nous avons aussi participé à la tenue de stands, ou à des opérations de tractage.