– Comment avez-vous connu la Coopérative ?
Je passais devant le magasin Biovivéo de Montgeron en direction d’Auchan où j’allais de temps en temps faire les courses. J’ai remarqué cette enseigne ‘bio’. Etant depuis longtemps une consommatrice avertie, à savoir que je privilégie les produits naturels et sains, donc bio, j’ai eu la curiosité un jour de m’arrêter et de constater que les prix étaient très abordables (normaux) et le choix des marchandises très large. J’ai testé et agréablement surprise par la qualité des produits, je suis revenue.
– Pourquoi êtes-vous devenue sociétaire ?
J’ai bien conscience que la gestion d’un magasin tel que Biovivéo n’est pas forcément immédiatement rentable, car l’attraction des grandes surfaces telles Leclerc, Auchan, toutes proches fait une concurrence redoutable. J’estime donc qu’il faut soutenir moralement et financièrement la société coopérative, même quand nous ne sommes pas directement bénéficiaires. C’est une démarche militante pour moi. Un ami m’avait dit être lui-même sociétaire, c’est ce qui m’a décidée. Les clients et futurs clients doivent être convaincus de la validité de la démarche de consommation bio et surtout responsable, cela demande une approche volontaire et parfois un peu de temps supplémentaire, ce qui nous manque à tous.
– Comment participez-vous à la vie de la Coopérative ?
J’ai participé plusieurs fois à des inventaires, un réaménagement du magasin lors de travaux, un envoi d’enveloppes, de cartes, tenu un stand lors d’une fête, bref, surtout des tâches administratives quand j’en ai le temps. Je suis grand-mère et dois garder les petits enfants parfois, en plus de mes engagements au sein de trois associations.
– Que diriez-vous à nos lecteurs pour les encourager à devenir sociétaires à leur tour ?
L’avenir, c’est une économie de production qui protège les ressources de la terre, pas de pesticides, engrais chimiques, etc… Une économie de consommation qui privilégie les ressources locales, pas de transport onéreux et toxiques ; une économie solidaire qui crée des réseaux de distribution équitable où tout le monde peut avoir accès à l’essentiel et de qualité. C’est ce choix économique que je soutiens et face à l’économie de profit maximum qui nous entoure et nous gâche la vie, il nous faut investir et soutenir les initiatives locales et valeureuses. Donc engagez un peu de sous et de temps.
– Quels sont vos rêves pour l’avenir de la Coopérative ?
Le magasin de Montgeron se modernise, s’organise mieux et bénéficie d’un parking maintenant, ce qui facilite bien les choses. Je ne sais pas de quoi on peut rêver encore. Si, bien sûr, qu’il développe son activité et engrange des bénéfices qui profitent à tous.
Sabine Courtin, 68 ans, retraitée, résidente à Yerres