
Difficultés d’approvisionnement sur les œufs : on vous explique tout
Peut-être avez-vous constaté des difficultés d’approvisionnement sur les œufs ces dernières semaines. Soyez convaincus de l’investissement de Biocoop sur ce sujet, mais nous faisons face à différents facteurs de rupture
> Des contraintes de production plus exigeantes et plus coûteuses : la nouvelle législation européenne bio impose d’avoir des poussinières dédiées au Bio avec un accès à l’extérieur. Dans un marché de l’œuf bio très incertain, les éleveurs de poulettes hésitent à s’engager en bio. Les fournisseurs d’œufs qui ne s’étaient pas engagés en avance sont aujourd’hui sans poule. Et se profile également la fin de la dérogation sur le broyage des poussins mâles et la nécessité d’investir dans des outils de type sexage in ovo.
> Des difficultés économiques des acteurs indépendants : pour exemple la fermeture du plus gros fournisseur local (La ferme de Champignolles) qui livrait 30 000 œufs par semaine aux magasins de la région parisienne.
> Un phénomène de «Dé-conversion» post Covid : la demande de Bio étant en baisse, les élevages basculent vers le cahier des charges « élevé en plein air », moins contraignant et qui garantit des débouchés.
> Une filière qui reste perturbée par la grippe aviaire : entre les couvoirs qui rencontrent des difficultés à livrer des poulettes et quelques cas isolés de grippe qui obligent l’euthanasie des animaux, la situation reste fragile (Sur la gestion technocrate de la crise de la grippe aviaire, lire l’article du magazine Reporterre , assez véhément mais intéressant)
> Enfin s’ajoute à ce constat déjà bien terne, une sécheresse impactant la production, l’autonomie alimentaire, la ponte… . Et aussi une inflation engendrant une hausse des charges énergie, emballage… qui sans revalorisation suffisante du prix de l’œuf se traduit par des difficultés économiques